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Nécessaire d'écriture

Conseils aux jeunes romanciers

Avec Jean Rouaud

(Seghers, septembre 2024)

 

 

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Un Nécessaire d'écriture qui puise autant dans l'histoire des lettres que dans l'exercice des ateliers d'écriture pour percer les secrets de la création littéraire.
" Écrire, c'est se perdre avec l'air de celui qui semble savoir où il va, car écrire passe par cet état de perte, hors de contrôle, qu'il sera toujours temps de contrôler. Il faut accepter cet inconfort, suivre le mouvement de son texte et lui faire confiance jusqu'à gagner en liberté et ouvrir son imaginaire. Au fil des expérimentations, on cherche à trouver son propre gabarit littéraire, autrement dit, sa langue, sa forme, son propos.
Écrire, c'est aussi se confronter à un formidable catalogue d'œuvres qui font la littérature. Si elles nous fascinent tant, c'est que nous y avons appris à voir le monde par les yeux de celles et ceux qui se sont posé les mêmes questions adaptées à leur époque, suscitées par elle et la longue mémoire des siècles " (J. R. et N. S.).

Comment Racine, Flaubert ou Proust se sont-ils " trouvés " ? Et tant d'autres, de Kerouac à Bernhard, de Woolf à Duras, en quoi leur œuvre peut-elle apporter des réponses aux romanciers en proie à la passion d'écrire, mais aussi aux blocages, aux doutes, aux errances... ? Puisant dans l'histoire des lettres comme dans la pratique des ateliers d'écriture, Jean Rouaud et Nathalie Skowronek nous proposent un voyage aux sources de la création, mêlé de conseils et d'exercices, pour délivrer un art poétique tout personnel.

La voix des Saules

(Grasset, mars 2024)

 

 

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Contactée pour animer des ateliers d’écriture en milieu psychiatrique, Nathalie Skowronek, qui n’en a jamais dispensé, se demande bien ce qu’elle pourrait apporter à des gens atteints de troubles psychiques. Pourtant, sans en comprendre les raisons, elle accepte. Autour de la table, entre exercices d’écriture et confidences lâchées avec une sincérité qui la désarme, elle découvre une humanité en souffrance, digne, sans fard, sans complaisance sur son état de perte, prompte à rire d’elle-même. Elle y reconnaît cette éternelle difficulté de vivre qui attend consolation et reconnaissance. De quoi se poser la question : et elle, où en est-elle dans sa vie, qu’en attend-elle ?

Au fil des séances, de plus en plus confuse et vulnérable, elle voit la distance s’amenuiser entre les participants et elle. Basile qui fuit l’atelier car il lui cause trop d’hallucinations, Pierrot qui déconstruit les phrases des uns et des autres par des jeux de mots vertigineux, Lina, la fine mouche, qui se demande si leur animatrice va aussi bien qu’elle le dit. Sans nier le gouffre de souffrance qui les sépare, elle lit ses angoisses dans le regard de ceux à qui elle est censée apporter son soutien. Le vrai et le faux, l’art et la vie, le contrôle et le lâcher-prise, le dedans et le dehors, tout s’entremêle dans ce chemin qu’elle parcourt avec ses compagnons de détresse, où l’on croise aussi Virginia Woolf, Ionesco, Prévert, Stevenson. Jusqu’à avoir le sentiment de basculer de l’autre côté du miroir. C’est un nouveau monde qui se dévoile alors, où les faux-semblants, les conventions sociales, les zones de confort s’évanouissent.

Dans ce remarquable récit, aussi puissant que ses personnages sont fragiles, émouvant mais dépourvu de pathos, Nathalie Skowronek nous fait remettre en question une certaine idée de la normalité.

Chienne de guerre

(Cotcotcot, mars 2024)

 

 

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Ça tire de partout autour de Maksim. Des détonations sourdes qui déchirent le ciel et font trembler la terre. On entend des cris, des ordres lancés, on devine des corps qui se déplacent au ras du sol. À cette hauteur, on ne sait plus trop qui attaque, qui se défend.



Le roman est suivi d'une postface sur la photographie en temps de guerre.

La carte des regrets

(Grasset, février 2020)

 

 

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Les circonstances de la mort de Véronique Verbruggen sur un sentier des Cévennes n’auraient pas valu plus de quelques lignes dans la presse si la victime n’avait pas été une éditrice reconnue. 

Deux hommes se partagent le chagrin de sa disparition : le mari, compagnon indéfectible, et l’amant qui jusqu’au bout aura attendu que Véronique le rejoigne. Il y a aussi Mina, sa fille, pour qui trop de sous-entendus et d’indices ne trouvent pas leur place dans le puzzle familial. Qui était cette mère dont les tourments se lisaient en filigrane ? Connaît-on jamais vraiment cet autre qui nous semblait si proche ? Et peut-on encore mourir d’aimer ?

Derrière le vernis des apparences, le portrait bouleversant d’une femme qui ne pouvait pas choisir, une princesse de Clèves contemporaine. Nathalie Skowronek peint avec une infinie douceur les différentes facettes de l’amour. Si les époques changent, les écartèlements du cœur demeurent.

La Shoah de Monsieur Durand

essai (Gallimard, 2015)

 

 

Finaliste du prix Rossel 2017

 

 

Un monde sur mesure

(Grasset, mars 2017)

 

 

« Des marchés où s’était épuisée notre arrière-grand-mère aux magasins de prêt-à-porter montés par nos parents, tout nous ramenait aux tailleurs juifs des shtetls de Pologne.

Quatre générations plus tard, on ne se fournissait plus dans le Sentier, à Paris, mais chez d’invisibles intermédiaires qui ramenaient la marchandise du Bangladesh, du Pakistan ou de Chine. Qu’importait la provenance des pièces, qui les avait confectionnées et comment, nous devions reconnaître parmi les vêtements entassés les articles susceptibles de plaire. Il fallait être rapide, choisir juste. Nous prenaient de cours ces nouvelles enseignes qui ouvraient dans toute l’Europe. Le shmattès yiddish allait bientôt disparaître. »

N. S.

 

Au cœur de l'histoire familiale de la narratrice, le vêtement : d’un côté le magasin de son inconsolable grand-mère, peuplé des fantômes de la Shoah, de l’autre les flamboyants qui, tournant le dos à la tragédie, jouent le jeu de leur époque avant d’être dépassés par le succès. Entre eux, une jeune femme veut exister sans renier ses origines et les évoque avec une acuité sensible. La fin d’un monde, et peut-être la vraie fin du Yiddishland.

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Lauréat de l'European Union Prize for Literature 2020

Lauréat du prix coup de cœur Grenades-RTBF 2020

Dans la sélection du Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2020 (annulé)

Dans la sélection du Prix littéraire de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth

 

 

« Ce bref essai, précis et cinglant, éclaire avec intelligence ce qu’est en train de vivre la quatrième génération de Juifs après Auschwitz. La première génération s’est refermée sur ses horribles secrets, la deuxième a vécu dans le silence obligé (on ne devait pas « en  parler »), la troisième génération a tenté de façon parfois maladroite et excessive de déterrer ces secrets en mettant la Shoah au centre de tout. La quatrième génération est en train de tenter une rupture avec ces attitudes. La Shoah, soixante-dix ans après, entre dans le domaine public, certains bravent l’interdit de la fiction, d’autres osent clamer qu’il est temps de passer à autre chose. Pourtant, elle est toujours là, rien ne l’effacera… Le rapport à la mémoire est extrêmement complexe. Après le temps de l’oubli, puis le temps du souvenir obsessionnel, désormais il faut vivre : les derniers rescapés des camps disparaissent peu à peu, bientôt plus personne ne pourra parler de la Shoah « de l’intérieur ». 

Petite fille de déporté, Nathalie Skowronek aborde le sujet avec une verve salutaire, à la fois pleine de respect et irrévérencieuse. Elle évalue le risque, par la mise à distance de la Shoah, de favoriser l’antisémitisme ou l’opposition à l’existence d’Israël, mais choisit de l’assumer. Il n’y a là aucune volonté de provoquer, plutôt l’envie d’exprimer un sentiment profond, de faire partager une réflexion délivrée de toute contrainte mémorielle, et d’engager un débat. »

 

Lauréate du prix Lucien Malpertuis 2015 de l'Académie royale de langue et de littérature française

 

 

Max, en apparence

roman (Arléa, 2013)

 

 

« En apparence, Max avait laissé Auschwitz derrière lui. Une histoire ancienne qui avait fini par s'effacer, comme dans mon souvenir le numéro tatoué sur son bras qu'enfant je connaissais par cœur, et que j'avais pourtant fini par oublier. Mon grand-père Max était à présent un homme d'affaires, qui associé à Pavel, son vieil ami des camps, trafiquait par-dessus le mur de Berlin pour alimenter la nomenklatura d'Allemagne de l'Est en produits de luxe. Tout aurait été pour le mieux, Max vivant au milieu de sa cour, si ce départ pour Berlin ne s'était fait au prix de l'abandon de son épouse et de sa petite fille. En apparence seulement. Car Max, chaque matin, faisait le tour du zoo de Berlin, avec dans ses poches ses pilules, et un petit sac de diamants. » 

Sélections

 

Lauréate du prix Félix Denayer 2013 de l'Académie royale de langue et de littérature française

 

Finaliste du prix Rossel 2013

 

Dans la sélection du prix Louis Guilloux 2014

 

Dans la sélection du prix Gaël 2014

 

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Karen et moi

roman (Arléa, 2011)

 

 

« Ce pourrait être le récit de la vie de Karen Blixen. Ce dont essaie de se convaincre la narratrice qui s'est lancée dans une biographie de l'auteur de La Ferme africaine. Mais bien vite on entend le dialogue qui se noue entre elles. Leurs vies se croisent, se regardent en miroir. La narratrice peu à peu se confie à son double poétique, lui demande son aide au moment où elle étouffe sous ses passions contenues. Que dis-tu de la difficulté d'être, Karen, de la famille, du chagrin, du désir d'ailleurs, de l'amour ? Car la littérature est aussi ce lieu qui apporte des réponses. Alors quelle réponse pour la « sœur » de Karen ? » 

 

Quatrième de Couverture

C'est d'abord l'histoire d'une rencontre, que seule la littérature rend possible, entre un écrivain magnifique, Karen Blixen, et une petite fille de onze ans qui lit La Ferme africaine sous une tente. Le temps passant, la petite fille solitaire est devenue une jeune femme qui entreprend d'écrire la biographie de celle qui l'accompagne depuis toujours. Plus elle s'enfonce dans son récit et plus elle découvre que la Karen de ses rêves — celle qui étouffe dans les salons danois, embarque pour l'Afrique avec Bror, son mari, se consume d'amour pour Denys, puis revient, dix-sept ans plus tard, à la maison familiale de Rungstedlund, seule et brisée — la renvoie à sa propre existence et à ses aspirations enfouies.

Commence alors un long chemin intérieur, où le sentiment d'étrangeté au monde, les souvenirs douloureux et les désirs contenus sous les apparences d'une vie rangée sont autant de liens secrets qui réunissent les deux femmes. Karen et moi, ou comment se sauver par l'écriture.

Sélections

 

Dans la sélection du Grand Prix des lectrices de ELLE

Finaliste du Prix Victor Rossel des Jeunes

Finaliste du Prix des femmes écrivains du ELLE Belgique

Dans la sélection du Prix des lecteurs du Télégramme

Dans la sélection du Prix Première

Dans la sélection du Prix des lycéens de Littérature

Dans la sélection du Prix Lire Élire

Finaliste du Prix Anastase de la médiathèque de Fontenilles

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